La Thaïlande se raconte différemment d’une île à l’autre. Mais dans la plupart des itinéraires, la solitude est rare. Dans les îles faciles d’accès, la jauge va de très animé – Phuket en tête, reine des plages fréquentées – à iconiques avec des plages comme Kho Phi Phi. Heureusement, certaines îles subsistent à l’assaut des touristes. Elles demeurent discrètes, préservées, presque timides. Au détour de ces recoins oubliés, on peut encore tomber sur un bout de sable quasi désert.
Partout, la même promesse tenue : une eau qui décline toutes les nuances de bleu, des palmiers qui se penchent juste assez pour offrir de l’ombre et ce parfum de sel, de curry et de fleurs qui semble flotter au-dessus des rivages.
Notre agence de voyages sur mesure vous invite ainsi à un autre voyage en Thaïlande avec notre collection d’îles encore préservées.

Koh Samet
À deux petites heures de Bangkok, Koh Samet joue les refuges faciles d’accès, cette échappée douce où se croisent touristes en quête de plages et citadins thaïlandais venus respirer loin du tumulte. Posée dans le golfe de Thaïlande, dans la province de Rayong, cette île en forme de T d’à peine 13 km² a pourtant réussi à préserver son allure naturelle.
La végétation reste dense malgré un climat plutôt sec, le sable se fait poudreux et la mer décline une palette infinie de bleus. Ici, l’essentiel est assuré sans la frénésie des grands aménagements balnéaires. Les habitants de Bangkok viennent surtout y grignoter des fruits de mer grillés ou un durian bien crémeux, les pieds dans le sable, sur les plages de la côte orientale. Ao Wong Duean, la bien-aimée, déroule son croissant parfait. Hat Sai Kaeo reste l’autre valeur sûre, vivante, familiale, toujours éveillée.
Bien sûr, on n’est jamais vraiment seul : Koh Samet ne fait pas dans la solitude sauvage. Mais l’île fait un effort perceptible pour garder un rythme apaisé. Et puis, une fois le week-end passé, quand les Bangkokiens reprennent la route du bureau, les plages reprennent leur souffle. Alors, sur le sable soudain silencieux, on a la sensation d’avoir touché du doigt un secret que seuls les voyageurs patients découvrent.
Koh Kut
Changement de cap. À l’est du golfe de Thaïlande, presque à portée de regard du Cambodge, Koh Kut cultive une tranquillité rare. Ici, la vie suit son rythme ancien, entre pêche côtière, récolte des noix de coco et ce développement hôtelier mesuré qui laisse encore à l’île son souffle, son espace, son innocence. Une parenthèse précieuse pour ceux qui cherchent la Thaïlande d’avant, sans renoncer au confort d’aujourd’hui.
Pour explorer l’île, on enfourche un scooter, compagnon indispensable sur les pistes qui serpentent entre cocotiers et forêts épaisses. Très vite pourtant, on coupe le moteur. Parfois parce qu’un sentier s’évade vers la plage, parfois parce que la végétation, dense et tropicale, engloutit la route.
Les plages ont ce charme immaculé qu’on croyait réservé aux îles lointaines. Les locaux évoquent, sans jamais la situer vraiment, une Secret Beach dont le nom suffit à attiser la curiosité. Et pour un coucher de soleil qui embrase tout le ciel, c’est du côté d’Ao Noi qu’il faut tendre le pas, au cœur de la côte ouest.
Koh Phra Thong
Koh Phra Thong, dans la province de Phang Nga, surprend dès les premiers instants. Une île presque plane, ponctuée de quelques ondulations, qui déroule près de huit kilomètres d’un ruban de sable intact face à la mer d’Andaman. Le ressac ne frappe pas vraiment : il chuchote.
Puis, en s’aventurant vers l’intérieur, le décor bascule. Une savane apparaît, immense, dorée, presque africaine, comme un morceau de monde posé là par mégarde. Herbes hautes, arbres maigres, silence minéral : on ne s’attend pas à un tel paysage sous ces latitudes et pourtant il est bien là.
Pour explorer les alentours, la mer devient une évidence. Le canoë est l’embarcation idéale, léger, silencieux, parfait pour glisser le long des mangroves de la côte est. À la pagaie, on s’approche sans déranger les milliers d’oiseaux qui vivent dans ces arbres amphibies. Sur l’eau passent parfois les bateaux des pêcheurs thaïs et ceux des Moken, ces nomades de mer dont la vie suit encore le rythme des marées.
Avec un masque et un tuba, les spots de snorkeling se révèlent généreux, colorés, pleins de vie. Ceux qui souhaitent aller plus loin plongent dans le Mu Ko Surin National Park, où les récifs coralliens, d’une vigueur étonnante, composent un monde sous-marin vibrant et intact.

Koh Yao Noi
Loin des lumières tapageuses et du tempo électrique des grandes stations balnéaires thaïlandaises, Koh Yao Noi cultive une douceur rare, presque confidentielle, une atmosphère qui apaise dès l’arrivée.
Ici, rien ne presse. L’infrastructure existe, discrète, en retrait, laissant la nature garder le premier rôle. Les plages déroulent leur sable blond, les palmiers dessinent leurs ombres sur la mer et la baie de Phang Nga expose ses karsts comme une dentelle de pierre flottant au loin. À marée basse, on se promène sur des langues de sable encore humides. À marée haute, on se laisse porter par une eau tiède, presque immobile.
Les journées prennent un rythme simple, essentiel. On plonge, on nage, on s’allonge au soleil, on enfile un masque pour suivre les reflets argentés des poissons dans les herbiers. On roule en scooter sur des routes presque vides, on s’arrête dans un café sur pilotis, on observe les pêcheurs préparer leurs filets ou les buffles se rafraîchir dans un étang. Et quand l’envie d’un moment plus intérieur se fait sentir, il suffit de dérouler un tapis pour saluer le soleil devant l’horizon.
Koh Yao Noi offre une parenthèse qui donne l’impression, rare et précieuse, de poser le pied du bon côté du monde.
Koh Lipe
Secret bien gardé, Koh Lipe ressemble à un minuscule miracle tropical. Un confetti de sable et de jungle où vivent quelques centaines d’habitants seulement, comme un village posé au bout du monde, encore porté par la lenteur et la simplicité d’autrefois.
On vient ici pour une atmosphère qui apaise immédiatement : le bruit léger du ressac, les barques colorées qui tanguent doucement, les arbres qui s’inclinent pour offrir de l’ombre, les plages ourlées d’un sable d’une douceur presque irréelle. La mer, elle, déroule tous les bleus possibles, du turquoise transparent au cobalt profond, invitant tour à tour à la baignade, au snorkeling ou à une balade en kayak entre deux îlots.
On peut rester près de l’hôtel, regarder les pêcheurs préparer leurs longues-tail boats, s’attarder sur un hamac jusqu’à perdre la notion du temps. Ou bien partir explorer l’île de crique en crique, trouver une plage presque déserte au petit matin, multiplier les immersions au-dessus des récifs coralliens, marcher, pagayer, flotter. Et si l’on préfère l’art de ne rien faire, cette oisiveté-là est non seulement permise mais encouragée.




