Alicia - Experte Colombus depuis 2021
260 kilomètres de long, 60 de large : la Crète est une destination propice à la déconnexion lors de ce voyage en Grèce. Derrière ses villes se cache une île brute, généreuse, encore préservée.
La mythologie affleure à chaque pas. Plus loin, une chèvre crapahute. On savoure un yaourt au miel, des légumes du jardin et l’éclat pur des maisons blanches entre tous les bleus du monde. Ici, les anciens nouent leur sariki autour de la tête, le vent gonfle les voiles, l’eau clapote sur la coque, les cigales chantent à tue-tête. Et parfois, des cochons traversent la route comme s’ils connaissaient déjà le chemin.
Depuis La Canée, on file plein ouest vers Balos Beach et Elafonisi. Là, reliefs puissants, plages aux couleurs surréalistes et cuisine du terroir tracent le fil rouge du voyage. Puis vient le sud, Chora Sfakion, ses criques blondes et son air de bout du monde.
En temps : Réthymnon, les gorges de Samaria et Heraklion. Repartir est difficile. Alors on promet de revenir.
Aussi appelée Hania, La Canée fut la capitale de la Crète jusqu’en 1971. Elle séduit par son port vénitien, ses ruelles étroites et animées et ses vestiges architecturaux, mêlant influences gothiques et vénitiennes. Le marché couvert, accessible en calèche, et le musée installé dans l’église Saint-François comptent parmi les incontournables. Le cœur historique, ceint de murailles en étoile, s’organise autour de ce port : cafés animés, maisons pastel, ruelles ombragées. On y flâne de musée en taverne, du marché couvert aux placettes, à l’écoute du souffle multiculturel de l’histoire.
Réthymnon, sur la côte nord de la Crète, est un ancien port fondé dans l’Antiquité. Turcs et Vénitiens y ont laissé leurs empreintes : fontaines, forteresses, minarets. Aujourd’hui, la petite ville vit au rythme des quais où se mêlent bateaux de pêche et terrasses de tavernes. Le tsikoudia y coule volontiers. Monastères, églises et vestiges antiques jalonnent aussi les environs : un beau mélange de nature et de culture en route.
Parmi les incontournables de Crète, les gorges de Samaria tiennent une place de choix. Creusé dans le calcaire, ce canyon spectaculaire déroule ses 13 kilomètres de sentier depuis le plateau d’Omalos (1 250 mètres) jusqu’à la mer de Libye. Étroit à certains endroits, ouvert à d’autres, l’itinéraire offre une belle immersion dans la flore et la faune méditerranéennes. La randonnée est praticable de mai à octobre seulement, le niveau d’eau la rendant dangereuse hors saison. Une aventure sportive, sauvage, inoubliable.
Elafonissi, la célèbre plage rose de Crète, déploie ses reflets corail entre eaux turquoise et sable poudré. On traverse la lagune à pied, les chevilles dans l’eau, jusqu’à l’île protégée au large. Là, les dunes abritent les oiseaux marins et les enfants filent vers le vieux phare dressé à la pointe. Pour une pause au frais, on pousse la porte de la petite chapelle blottie juste à côté. Un paradis discret, idéal pour les familles.
Sur la péninsule de Gramvoussa, un trésor naturel se dévoile au détour d’un sentier parfumé de garrigue : le lagon de Balos. Teintes irréelles, dégradé de bleus, sable blond, falaises ocres, euphorbes et chardons composent ce décor sauvage. On y accède à pied, en longeant une piste suspendue au-dessus de la mer, ou par bateau depuis Kissamos. À l’arrivée, la magie opère : un lagon irréel au cœur d’un chaos minéral, entre ciel, mer et silence.
Accrochée aux gorges d’Imbros, Chora Sfakion se dévoile au sud-ouest de la Crète, calme et accueillante. Jadis florissante sous les Vénitiens et les Ottomans, la bourgade n’a conservé que quelques vestiges de son âge d’or – mais une hospitalité intacte. Aujourd’hui, ses ruelles paisibles abritent tavernes familiales et pensions simples, tandis que les criques alentour promettent des baignades tranquilles.
Une journée loin du littoral vous entraîne entre forêts, rivières et villages de montagne. On y découvre un monastère, un petit musée du folklore, des ateliers d’artisans – souffleurs de verre ou producteurs d’huile d’olive. À fleur d’eau, on prend un bateau pour aller voir Loutro : le plus charmant village blanc de Crète.
Journée libre. Lézarder à Preveli ou à l’ombre du fort de Fragkokastelo ; embarquer pour Agia Roumeli, au bout des gorges de Samaria ; flâner dans le port tranquille de Loutro ; goûter au charme brut du sud crétois, loin de l’agitation.
Petit déjeuner et route vers Héraklion. Profitez de la ville selon l’heure de votre vol.
Ancien port de Knossos, Héraklion est aujourd’hui le cœur battant de la Crète. Sa silhouette moderne cache mal une histoire foisonnante, marquée par les Minoens, les Byzantins, les Vénitiens puis les Ottomans. En parcourant ses ruelles, on remonte le fil du temps, entre palais, forteresse et musées remarquables. Mais la capitale crétoise ne se résume pas à son passé : elle vit au rythme des marchés, des cafés animés et d’une gastronomie ensoleillée. À la croisée de l’histoire et de la modernité, Héraklion concentre toute l’énergie de l’île.
Décalage horaire
La Grèce se trouve à GMT+2 en hiver et passe à GMT+3 durant l’été. Il y a donc en permanence une heure d’avance sur la France.
Monnaie
Les banques grecques sont généralement ouvertes entre 8h00/8h30 et 13h30/14h00. Petite exception à Athènes : la Banque Nationale de Grèce reste ouverte toute la journée. Elles sont fermées les week-ends et les jours fériés. À noter : les paiements par carte bancaire sont bien moins répandus qu’en France. Il est donc vivement conseillé de toujours avoir du liquide sur soi, notamment pour payer dans les stations-service, les restaurants ou aux péages.
Électricité
Le courant est de 220 volts et les prises sont les mêmes qu’en France. Aucun adaptateur n’est nécessaire.