Alicia - Experte Colombus depuis 2021
Peu d’îles portent autant de légendes que la Crète. Zeus y grandit, Minos y régna, le Minotaure y rôda, Thésée, Ariane et Dédale y croisèrent leurs destins. À peine arrivé, l’imaginaire s’éveille. Et l’aventure commence.
Lors de ce voyage en Grèce, on commence par Héraklion, capitale portuaire et vivante. Son nom évoque Hercule et son histoire antique. Si son musée archéologique et le site voisin de Knossos attirent, la ville surprend aussi par ses adresses contemporaines. Puis cap vers l’est, direction Aghios Nikolaos, pour une journée.
Puis vient Réthymnon, charmante et métissée : forteresse vénitienne, mosquées ottomanes, influences mêlées dans une vieille ville au cachet intact. Un condensé d’histoire méditerranéenne.
Puis vient le sud, Matala. Ici, les plages rivalisent sans bruit avec celles du nord : sable blond, mer d’azur, mais loin des foules. On découvre une autre Crète, intacte et solaire.
Enfin, cap sur La Canée, la plus occidentale. Dans son port vénitien comme dans ses ruelles modernes animées par les jeunes créateurs et les tables inspirées, elle incarne une Crête inventive, ancrée dans son temps.
Près de Kissamos, les plus belles plages imposent leur présence. La montagne aussi. Randonnées matinales, baignades l’après-midi, cuisine locale au retour : la nature rythme les journées. Elle s’impose, calme et généreuse.
Ancien port de Knossos, Héraklion est aujourd’hui le cœur battant de la Crète. Sa silhouette moderne cache mal une histoire foisonnante, marquée par les Minoens, les Byzantins, les Vénitiens puis les Ottomans. En parcourant ses ruelles, on remonte le fil du temps, entre palais, forteresse et musées remarquables. Mais la capitale crétoise ne se résume pas à son passé : elle vit au rythme des marchés, des cafés animés et d’une gastronomie ensoleillée. À la croisée de l’histoire et de la modernité, Héraklion concentre toute l’énergie de l’île.
La route serpente au-dessus de la baie de Mirabello, révélant des criques bleu soyeux et des villages figés dans la lumière. À flanc de colline, Agios Nikolaos s’impose comme un petit Saint-Tropez crétois : ruelles pavées chauffées au soleil, port animé, terrasses conviviales, glaciers accueillants. Les maisons blanches s’enroulent autour d’une baie paisible et d’un lac aux eaux tranquilles. Depuis le tournage de Celui qui doit mourir de Jules Dassin, le lieu attire… mais c’est hors saison qu’il révèle tout son charme, dans le silence d’une plage à l’abri du vent.
Réthymnon, sur la côte nord de la Crète, est un ancien port fondé dans l’Antiquité. Turcs et Vénitiens y ont laissé leurs empreintes : fontaines, forteresses, minarets. Aujourd’hui, la petite ville vit au rythme des quais où se mêlent bateaux de pêche et terrasses de tavernes. Le tsikoudia y coule volontiers. Monastères, églises et vestiges antiques jalonnent aussi les environs : un beau mélange de nature et de culture en route.
À une heure d’Héraklion, Matala garde dans ses falaises les souvenirs d’un autre temps. Dans les années 60 et 70, les hippies en route vers Katmandou s’y arrêtaient, s’installant dans les grottes troglodytes creusées dans la craie. Bob Dylan, Cat Stevens… certains noms résonnent encore parmi les échos de cette époque bohème.
Aujourd’hui, les guitares se sont tues, les fleurs fanées et Matala attire surtout les touristes venus profiter de sa baie claire et paisible. Mais au-delà de l’agitation estivale, le charme opère encore. Lorsque les falaises retrouvent leur quiétude, que la lumière s’adoucit, il suffit de s’asseoir face à l’horizon bleu pour ressentir un souffle de liberté, un soupçon de Flower Power.
Tout proche de Mataka s’ouvre l’une des gorges les plus spectaculaires et accessibles de Crète : Agiofaraggo. En son extrémité, une plage préservée attend les voyageurs : galets clairs, eaux limpides, falaises imposantes… et une arche naturelle, sous laquelle on glisse à la nage, comme pour franchir un seuil symbolique.
Autrefois, seuls les ermites goûtaient à la paix de ce décor minéral. Ce lieu fut le premier centre ascétique de Crète, abritant près de 300 reclus venus chercher la solitude au cœur de cette nature grandiose. Aujourd’hui encore, Agiofaraggo reste un site empreint de spiritualité, que l’on découvre dans le respect de son caractère sacré.
Premier arrêt de la journée conseillé : Georgioupoli, avec un objectif en tête : sa fameuse chapelle.
Blanche, simple, photogénique, la chapelle de Georgioupoli trône au bout d’un chemin de galets qui avance dans la mer. Typiquement grecque, elle semble tout droit sortie d’une carte postale.
Direction maintenant le lac de Kournas, à seulement dix minutes de route. Peu connu des voyageurs de passage, c’est le seul lac naturel de Crète, apprécié surtout des locaux. Quelques tours organisés y font halte, attirés autant par le lac que par les petits magasins de poterie qui bordent ses rives.
Impossible d’en faire le tour à pied : il est encadré par les montagnes. Mais le décor est superbe : eau claire, végétation autour, ambiance tranquille.
Aussi appelée Hania, La Canée fut la capitale de la Crète jusqu’en 1971. Elle séduit par son port vénitien, ses ruelles étroites et animées et ses vestiges architecturaux, mêlant influences gothiques et vénitiennes. Le marché couvert, accessible en calèche, et le musée installé dans l’église Saint-François comptent parmi les incontournables. Le cœur historique, ceint de murailles en étoile, s’organise autour de ce port : cafés animés, maisons pastel, ruelles ombragées. On y flâne de musée en taverne, du marché couvert aux placettes, à l’écoute du souffle multiculturel de l’histoire.
Sur la péninsule de Gramvoussa, un trésor naturel se dévoile au détour d’un sentier parfumé de garrigue : le lagon de Balos. Teintes irréelles, dégradé de bleus, sable blond, falaises ocres, euphorbes et chardons composent ce décor sauvage. On y accède à pied, en longeant une piste suspendue au-dessus de la mer, ou par bateau depuis Kissamos. À l’arrivée, la magie opère : un lagon irréel au cœur d’un chaos minéral, entre ciel, mer et silence.
Elafonissi, la célèbre plage rose de Crète, déploie ses reflets corail entre eaux turquoise et sable poudré. On traverse la lagune à pied, les chevilles dans l’eau, jusqu’à l’île protégée au large. Là, les dunes abritent les oiseaux marins et les enfants filent vers le vieux phare dressé à la pointe. Pour une pause au frais, on pousse la porte de la petite chapelle blottie juste à côté. Un paradis discret, idéal pour les familles.
Retour vers la Canée.
Route jusqu’à l’aéroport et vol de retour vers la France.
Décalage horaire
La Grèce se trouve à GMT+2 en hiver et passe à GMT+3 durant l’été. Il y a donc en permanence une heure d’avance sur la France.
Monnaie
Les banques grecques sont généralement ouvertes entre 8h00/8h30 et 13h30/14h00. Petite exception à Athènes : la Banque Nationale de Grèce reste ouverte toute la journée. Elles sont fermées les week-ends et les jours fériés. À noter : les paiements par carte bancaire sont bien moins répandus qu’en France. Il est donc vivement conseillé de toujours avoir du liquide sur soi, notamment pour payer dans les stations-service, les restaurants ou aux péages.
Électricité
Le courant est de 220 volts et les prises sont les mêmes qu’en France. Aucun adaptateur n’est nécessaire.