Coralie - Experte Colombus depuis 2022
Aux confins de l’Europe et du Grand Nord, au-delà même du cercle polaire arctique et du Cap Nord, le Spitzberg est la plus grande île de l’archipel du Svalbard. Une terre pleine de mystère, autrefois réservée aux trappeurs et aux chasseurs de baleines, aux explorateurs et aux scientifiques. Une terre peuplée d’une faune qui frôle l’extraordinaire : ours polaires, rennes, phoques et autres oiseaux rares.
Le septentrion extrême de la Norvège arctique s’ouvre peu à peu à quelques voyageurs privilégiés, à pied ou en kayak sous le soleil de minuit, à motoneige ou traîneau à chiens en hiver, avant le rituel du grog parfumé et du sauna réparateur. Chez Colombus Voyages, on vous fait découvrir ce Grand Nord lors d’une croisière, à bord d’un navire d’exploration tout confort : l’Exploris One.
Petit déjeuner matinal puis transfert en direction de l’aéroport d’Oslo.
Vol Oslo-Longyearbyen en classe économique.
Arrivée à Longyearbyen, minuscule capitale du Svalbard posée aux portes du Grand Nord. Petite capitale mais vivante, Longyearbyen a tourné la page du charbon pour devenir le cœur battant – et le plus septentrional – d’un archipel qui s’ouvre lentement au monde. Les rues de la ville, bien que peu nombreuses, concentrent l’essentiel : boutiques, galeries, cafés, restaurants et quelques bars où se croisent les rares habitants et les voyageurs fraîchement arrivés, par avion ou par bateau, seules voies d’accès possibles.
On est ici à 1 000 km du pôle Nord, dans une vallée cernée de montagnes glaciaires et battue par les vents. La ville affiche fièrement sa position extrême sur les murs de son université, de son église et de sa galerie d’art. En hiver, c’est la nuit polaire qui règne, et en été, le soleil ne se couche plus. Environ 2 600 habitants vivent là, souvent à motoneige ou en traîneau, partageant les lieux avec rennes, renards arctiques et… ours blancs.
Déjà au programme : arrêt photo à la Réserve mondiale de semences du Svalbard, musée du Svalbard ou musée des expéditions polaires avant de rejoindre le port de Longyearbyen pour l’embarquement à bord de l’Exploris One.
Pour vos premières heures à bord, les seules choses à exploiter sont le confort douillet de votre cabine et les admirables vues sur l’Isfjorden depuis votre navire.
Si l’hiver est rude, le court été arctique est un festival de vie sauvage. Bêtes et plantes s’ingénient à accomplir leur cycle de reproduction en trois petits mois.
Aussi, ils ne perdent pas d’énergie à pousser très haut : les arbres, ici, font 5cm ! La toundra est rase mais compense avec ses couleurs.
Trois fjords s’ouvrent sur cette vaste baie. Autrefois fréquenté par les baleiniers en escale, le fjord de Bellsund reste aujourd’hui l’un des meilleurs endroits du Svalbard pour observer les cétacés. À l’entrée de la baie, les baleines se laissent parfois deviner, tandis que les bélugas, eux, longent les côtes, souvent en petits groupes.
Ouvrez l’œil et apprenez à distinguer pavot arctique, saxifrage ou oseille sauvage. Laissez-vous surprendre, malgré le climat difficile, de plus de 160 espèces d’oiseaux. Surpris et ému quand cette lutte pour la survie concerne le minuscule mergule nain, pesant seulement 150g.
Si au Spitzberg la nature sauvage s’exprime, nous croisons aussi certains de nos congénères, baleiniers d’autrefois, scientifiques d’aujourd’hui. Ce matin, c’est donc escale à Ny-Ålesund, ancien village minier aujourd’hui reconverti en centre de recherche polaire international, où la science a remplacé l’exploitation du charbon.
En effet, l’Arctique est devenue la « sentinelle du climat ». On y mesure les effets du changement climatique sur ce monde en sursis. On apprend que des astrophysiciens font leur miel d’un ciel sans pollution lumineuse et soumis à la nuit polaire.
L’Exploris One met ensuite le cap vers la baie de la Croix. Là, une sortie en bateau pneumatique est prévue le long des glaciers. Sur les versants montagneux, la floraison bat son plein, peignant la toundra de couleurs vives. Les renards arctiques guettent, furtifs, autour des falaises peuplées de mouettes tridactyles et de guillemots de Brünnich.
La navigation autour du Spitzberg se poursuit au rythme de la météo, des glaces et des curiosités naturelles. Parfois ce sont des plages où somnolent des groupes de morses, parfois les restes de banquises hivernales où l’on aperçoit la silhouette puissante de l’ours polaire. D’autres fois, les falaises se couvrent d’oiseaux marins, ou bien le passé ressurgit sur des sites chargés de mémoire : campements de trappeurs, traces de la chasse à la baleine, restes d’abris battus par les vents.
Le cap est mis vers le Raudfjorden, le « fjord Rouge », baptisé ainsi pour la teinte ocre du grès qui borde sa rive orientale.
Au Fjord Rouge, la nature sollicite constamment notre imagination, tout comme elle inspirait les anciens explorateurs.
Les formations rocheuses aux contours escarpés rappellent des forteresses antiques. Les explorateurs les qualifiaient de châteaux naturels. Un endroit où la géologie et la glaciologie se rencontrent, célébrant la puissance brute et la beauté indomptée de la nature.
Dans la baie Alice, hommage à la princesse de Monaco, épouse du prince Albert Ier, le paysage devient un théâtre grandiose de nature arctique. Une belle randonnée conduit jusqu’au mont Solander (334 m), belvédère minéral sur cette immensité blanche.
En longeant le front du glacier de Monaco, imposant et saisissant, des milliers de mouettes arctiques viennent se nourrir dans les eaux nourries par la glace. L’écho de leurs cris résonne dans l’air vif.
À Texas Bar, de vieilles cabanes évoquent des siècles difficiles pour la nature au Spitzberg. L’époque où les baleiniers et trappeurs du XVIe siècle décimaient les cétacés, morses et oiseaux, respectivement pour leur graisse, leur ivoire et leur duvet.
Au Svalbard, la nature règne en maître. Sur les 61 000 km² de l’archipel, près de 40 000 km² sont classés en parc naturel. Une protection qui garantit la pureté des paysages et le foisonnement d’une faune libre, préservée. C’est dans ce sanctuaire d’Arctique que l’espoir de tout voyageur polaire prend corps : apercevoir l’ours blanc.
Le parc national du Nord-Ouest du Spitzberg offre l’un des plus beaux décors pour guetter le maître des glaces. À bord de l’Exploris One, jumelles à la main, le regard balaie la banquise depuis les ponts, le silence à peine troublé par les éclats de voix de l’équipage. Là, une tâche claire se détache sur les rochers. Plus loin, une silhouette massée dans la mousse, peut-être somnolente, peut-être aux aguets. Le « Seigneur de l’Arctique » se fait attendre, mais finit souvent par se dévoiler. Parfois en train d’épier un morse, parfois en quête d’un oiseau, parfois simplement couché, souverain, indifférent.
Moments rares, moments puissants. La nature, lorsqu’on la respecte, sait se montrer prodigue.
Au Spitzberg, notre imagination est constamment sollicitée par les formes de la Nature. Par exemple, on s’étonne d’une montagne de glace aux allures de temple… Cette montagne dominant le Tempelfjord doit son aspect particulier à ses couches successives de schiste, silicate et calcaire. Sujet dense que la géologie du Spitzberg !
Mais les naturalistes savent l’éclairer avec des détails saisissants. Ainsi, ils nous signalent des zones de grès rouge typiques… d’un désert africain. Incroyable, non ? La dérive des continents a ensuite poussé l’archipel vers de hautes latitudes pour en faire un svalbard, une « côte froide ». Le savoir est d’évidence un chemin d’excellence vers l’émerveillement.
Débarquement dans la matinée et transfert vers l’aéroport de Longyearbyen pour votre vol vers Paris (via Oslo), en classe économique.
Arrivée à Paris CDG prévue en début de soirée.
Décalage horaire
La Norvège est à GMT+1 en hiver et GMT+2 en été. Il n’y a donc pas de décalage avec la France.
Argent
La couronne – NOK – est la devise officielle de la Norvège.
Electricité
220 volts. Prises européennes standard à deux fiches.