Émilie - Experte Groupe depuis 2025
Silence des glaciers, âpreté des laves, sables noirs, déserts de cendres, torrents métalliques et jaillissements d’eaux brûlantes : ce voyage est Islande est un pas de côté dans une terre qui fume, palpite, tremble et s’enflamme. La route s’élance vers le Sud, direction les grands classiques : le Blue Lagoon, le Cercle d’Or, ses geysers impétueux, ses cascades spectaculaires, ses failles tectoniques où la planète semble s’ouvrir. Une mise en bouche minérale pour s’habituer à l’indomptable.
Puis viennent les étendues noires, les hameaux isolés entre désert de lave et plages de cendres, et plus loin, Höfn, ville de pêcheurs aux confins du pays, où la vie se partage entre mer et terre. Dans les fjords de l’Est, vous touchez à l’essence même de l’Islande : ici, le silence est peuplé de moutons égarés et de milliers d’oiseaux marins. Chaque virage dévoile la beauté brute d’un monde oublié, fait de hautes terres, de baies abritées et de vallées sculptées par les glaces.
Plus loin, à l’intérieur des terres, vous atteignez Mývatn et ses champs de lave fumants. Un paysage tellurique, en perpétuelle métamorphose. On dit que les astronautes s’y entraînèrent avant d’aller sur la Lune. On comprend pourquoi. Et lorsque vous entrez dans les fjords du Nord-Ouest, le sentiment d’isolement devient total : quelques villages posés là, presque irréels, entre fjords et montagnes noires. Un café, une station-service, parfois un port. Et tout autour, le vide, majestueux, habité par la seule force des éléments.
À l’image de l’Islande, Reykjavik cultive les contrastes. Derrière ses maisons colorées et son architecture avant-gardiste, la capitale islandaise vibre au rythme des nuits animées, où les citadins prolongent les week-ends jusqu’à l’aube. Et pourtant, dès le lendemain, on les retrouve en pleine nature, comme si l’appel du grand air ne pouvait attendre.
Récupération de votre voiture de location. Balade libre.
À seulement 30 minutes de Reykjavik, la plus célèbre station thermale d’Islande vous invite à vivre une expérience inoubliable. Pourquoi ce nom devenu légendaire ? Parce qu’ici, un lac artificiel de plus de 200 mètres s’est formé au cœur d’un champ de lave, baigné par des eaux naturellement chauffées à plus de 38°C.
Journée libre.
Levez-vous tôt pour être parmi les premiers visiteurs à pénétrer au Blue Lagoon (entrée non inclus). Plongez dans une vapeur douce, entouré de roches noires et de silence, flottant dans une eau laiteuse aux reflets bleus, tandis que sous vos pieds, les entrailles de la Terre alimentent à la fois ce spa surnaturel… et les deux plus grandes villes de la région.
Quelques heures plus tard, prenez la route pour le cercle d’or.
Dans le parc national de Þingvellir, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, les plaques tectoniques se séparent sous vos pieds. Une rivière claire, l’Öxará, y serpente au milieu de paysages déchirés par les forces de la Terre. Si vous ouvrez l’œil, peut-être croiserez-vous un renard polaire ou un vison d’Amérique dans cet écrin sauvage.
Tracez la route. Un rugissement sourd, un rideau d’eau en cascade, un arc-en-ciel suspendu dans les brumes… Voilà Gullfoss. Ces « chutes d’or » portent à merveille leur nom. Deux niveaux de cascades qui se précipitent dans un canyon vertigineux, sculptées par la rivière Hvítá, la « rivière blanche ». Ce site emblématique du Cercle d’Or saisit par sa puissance brute et sa beauté presque irréelle. Par temps clair, la lumière joue avec les gouttelettes en suspension et offre souvent un spectacle multicolore, comme un clin d’œil de la nature.
Retour sur vos pas. Dans la vallée de Haukadalur, le site géothermique de Geysir libère sa puissance dans les airs. Fumerolles, mares bouillonnantes et geysers en activité vous rappellent que l’Islande vit, bouillonne, respire. Des restes volcaniques sculptent le paysage : dômes, cratères et plateaux évoquent un banquet géologique figé dans le temps mais toujours en mouvement.
Journée libre.
Suggestion d’activité : Landmannalaugar et nuit en camping
Au pied du volcan Hekla, au sud de l’Islande, s’étend un territoire sauvage où la nature semble avoir laissé libre cours à toutes ses audaces. Landmannalaugar – littéralement “les bains chauds des gens du pays” – évoque une Islande brute, minérale, aux mille reflets. Ici, les collines rhyolitiques se parent de teintes ocre, rouges, jaunes et noires, comme si le feu de la terre affleurait encore. Le ciel, lui, semble plus proche qu’ailleurs.
Journée libre.
Cap au sud de l’île, direction Vik, charmant village niché entre collines verdoyantes et falaises abruptes. La route qui y mène longe une côte splendide, flanquée de plages de sable noir, cascades, lagunes glaciaires et falaises que les oiseaux marins ont transformées en cités vivantes. Les contrastes sont saisissants : le vert profond des pâturages, le noir intense des formations volcaniques, le blanc éclatant du glacier Mýrdalsjökull en toile de fond.
En chemin, la cascade de Seljalandsfoss déploie son rideau d’eau sur plus de quarante mètres. On peut en faire le tour à pied, pour mieux ressentir sa fraîcheur. L’écomusée de Skógar, avec ses maisons traditionnelles couvertes de tourbe, évoque la vie rurale d’autrefois. Plus loin, les falaises de Dyrhólaey accueillent une faune spectaculaire, tandis que la plage de sable noir de Reynisfjara, bordée de colonnes de basalte, dévoile une beauté sauvage et magnétique.
À Skógafoss, l’une des cascades les plus emblématiques du pays, un sentier vous invite à remonter dans la verdure, avec pour décor les glaciers, les falaises et la mer. Une marche facile, mais inoubliable.
Vous terminez la journée à Vik, petit village en bord de mer.
Journée libre.
C’est au pied du majestueux Vatnajökull, le plus grand glacier d’Islande, que Skaftafell dévoile ses merveilles. Nichée aux portes du parc national éponyme, cette région offre l’un des visages les plus saisissants de la nature islandaise. Ici commence une aventure inoubliable, rythmée par les glaciers, les sommets et les forêts de bouleaux nains.
Point de départ idéal pour les amateurs de grands espaces, Skaftafell invite à vivre des expériences fortes. Les plus audacieux pourront tenter l’ascension du Hvannadalshnúkur, toit de l’Islande, tandis que d’autres préféreront sillonner les sentiers à vélo ou à cheval, au cœur de paysages lunaires. Chaque excursion est une plongée dans un univers presque irréel, entre glace, roche et végétation.
Mais le véritable joyau de Skaftafell reste sans doute la cascade de Svartifoss. Nichée dans un écrin de colonnes basaltiques noires, elle semble avoir été sculptée par une main d’artiste. Une balade jusqu’à ses pieds, entre forêts claires et chemins balisés, vient parfaire cette immersion au cœur de l’une des régions les plus emblématiques de l’Islande.
Journée libre.
Découvrez Jökulsárlón à l’aube. Ici, les glaces du Vatnajökull se brisent lentement pour former l’un des plus grands lacs glaciaires d’Islande et les éléments semblent se donner rendez-vous dans une harmonie saisissante. Sur les eaux calmes du lagon flottent d’immenses blocs de glace aux reflets bleutés, parfois striés de cendres volcaniques, qui dérivent lentement vers l’océan tout proche.
Le silence est seulement troublé par le clapotis de l’eau et le cri des goélands. Les eiders, fidèles à cette région, glissent sans effort sur l’eau. La plage de sable noir, en face, est le théâtre permanent des morceaux de glace échoués qui scintillent.
Jökulsárlón, c’est la promesse d’un face-à-face rare avec la beauté brute de l’Islande, un moment où le monde semble s’arrêter pour laisser place à la magie.
Suggestion d’activité
Visite de la grotte de cristal
Journée libre.
Posée à l’extrémité d’une péninsule battue par les vents, Höfn est le seul port de la côte sud de l’Islande. Face au géant glacé du Vatnajökull, la petite ville semble minuscule, presque fragile. Jusqu’en 1974, Höfn vivait isolée du reste du pays, uniquement accessible pendant les mois les plus cléments. Et même si la route 1 l’a désormais reliée au monde, on ressent encore ici le poids des saisons, la rudesse du climat, la patience des hommes.
Dans cette baie bordée de montagnes et de glace, la vie s’organise toujours entre la mer et la terre. La pêche, notamment celle de la langoustine, rythme les journées. L’agriculture y est rare, mais précieuse. Les petits musées racontent la lutte contre les éléments, la vie en bordure du plus grand glacier du pays, ce voisin silencieux et omniprésent.
À partir de là, vous rentrez dans l’Islande profonde, celle qui résiste, celle qui vit à l’écart.
Journée libre.
En poursuivant vers l’est par la route 1, le paysage change subtilement. La route serpente entre les fjords, frôle des baies silencieuses, s’élève parfois pour mieux redescendre vers l’océan. Et puis, niché au creux d’un fjord majestueux, Seyðisfjörður apparaît.
Protégé par les montagnes, traversé par une rivière paisible, ce village semble suspendu hors du temps. Ses maisons en bois colorées, héritées de l’influence norvégienne, lui donnent un charme singulier, à la fois simple et raffiné. Ancien port de pêche du XIXe siècle, Seyðisfjörður est aujourd’hui le cœur vibrant d’une scène artistique étonnante, notamment l’été, lorsque créateurs islandais et internationaux viennent y puiser leur inspiration. L’atmosphère y est douce, feutrée, propice à la flânerie. Et pour les gourmets, ses tables réputées figurent parmi les meilleures d’Islande, idéales pour goûter à une cuisine locale revisitée avec talent.
Journée libre.
La route s’enfonce dans l’intérieur des terres, entre déserts volcaniques, crêtes noires et plaines arides. Peu à peu, les paysages gagnent en intensité, jusqu’à révéler l’étonnante région du lac Mývatn. Ici, la terre ne dort jamais vraiment. Elle fume, souffle, bouillonne. Chaque recoin semble encore habité par le feu sous-jacent. Le lac, vaste et peu profond, offre un contraste saisissant. Pour une vue d’ensemble à couper le souffle, il faut gravir le Hverfjall, un immense cratère noir en forme de cône parfait. Là-haut, le panorama sur le lac et les montagnes alentour vous rappellera à quel point l’Islande est une terre à part.
Suggestion d’activité
Un bain dans les eaux chaudes du Blue Lagoon de Mývatn. Moins fréquenté que son homologue du sud, ce bassin naturel, frôlant les 40°C, enveloppe les rares visiteurs d’un bleu laiteux presque irréel.
Continuation sur Akureyri. La ville charme immédiatement. Les feux de circulation diffusent de petits cœurs rouges, les statues de trolls veillent malicieusement sur les passants, une église blanche au style moderniste se détache sur les hauteurs et les rues vibrent d’une énergie douce entre théâtre, cafés animés et restaurants où l’on découvre une cuisine nordique subtile et chaleureuse.
Journée libre.
En prenant la route vers Blönduós, vous entrez dans une Islande plus confidentielle, rude et belle à la fois. Cette région du nord-ouest, sauvage et peu peuplée, semble défier le temps. Sur la péninsule de Skagi, les chevaux islandais et les moutons vont en liberté, ponctuant de leur présence la lande rase et battue par les vents. Plus au sud, la péninsule de Vatnsnes déroule une côte déchiquetée, entre falaises, criques et prairies verdoyantes.
Ici, la nature parle fort. Une colonie de phoques – parmi les plus vastes du pays – s’ébroue sur les rochers, grogne, plonge, se prélasse sans hâte sous vos yeux. Du côté d’Illugastadir, une minuscule église coiffée d’un toit bleu attire le regard : solitaire, tournée vers la mer, elle semble surgir d’un vieux rêve islandais.
Et puis il y a Hvitserkur. Ce rocher noir aux allures de dinosaure pétrifié surgit de l’océan, creusé de deux arches par les marées.
Journée libre.
Cap vers l’extrême nord-ouest de l’Islande, à travers les paysages saisissants de la péninsule des Vestfirðir. La route serpente d’abord sur les hauteurs d’un plateau souvent enneigé, avant de plonger dans un monde minéral, le long de fjords profonds et solitaires bordés de montagnes sombres. Une demi-journée de route pour atteindre Ísafjörður, petite capitale nichée au fond de l’un des bras de mer les plus majestueux du pays, l’Ísafjarðardjúp.
La ville offre ainsi une vue spectaculaire sur les eaux calmes du fjord, les falaises abruptes et l’horizon marin. Une escale culturelle et contemplative, idéale pour s’imprégner de l’âme islandaise, entre mémoire vive et nature grandiose.
Journée libre.
Suggestion d’activité
L’escapade sur l’île de Vigur. Deux kilomètres de long, trois cents mètres de large, une poignée d’habitants et des milliers d’oiseaux. Macareux colorés, sternes arctiques en vol rasant, eiders aux reflets soyeux… L’île bruisse de vie sauvage. On y découvre aussi le plus petit bureau de poste du pays, une maison traditionnelle et une barque centenaire à huit rames, encore utilisée aujourd’hui pour transporter les moutons d’une rive à l’autre.
Journée libre.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jules Verne plaça l’entrée de son Voyage au centre de la Terre à Snæfellsnes.
Ce coin de terre déroule ses paysages spectaculaires : plages de sable noir, falaises escarpées, champs de lave figée et villages de pêcheurs au bord du monde. Point d’orgue du décor : le volcan Snæfellsjökull, coiffé de son glacier mythique, que l’on aperçoit parfois même depuis la capitale. Symbole à la fois mystique et géologique, il attire voyageurs et rêveurs venus chercher, entre mer et montagne, un moment suspendu.
Snæfellsnes, c’est l’Islande en miniature – avec toute la grandeur de ses éléments.
Au programme : explorer le parc national du Snæfellsjökull, admirer la silhouette emblématique de Kirkjufell, marcher entre Arnarstapi et Hellnar, contempler les contrastes de Skarðsvík et s’émerveiller devant l’église noire de Búðir ou le phare de Svörtuloft, posé face à l’océan.
Journée libre.
Cap au sud pour rejoindre l’aéroport de Reykjavik, à travers des déserts de lave, des prairies et de jolies baies.
Décalage Horaire
L’Islande est à GMT. En hiver, quand il est 12h00 à Avignon, il est 11h00 à Reykjavik ; en été, 10h00.
Monnaie
La couronne islandaise (ISK) est utilisée. Les banques ouvrent du lundi au vendredi, de 9h15 à 16h00. Les cartes bancaires sont largement acceptées, mais ayez un peu d’espèces pour les petites dépenses. Les taux de change peuvent varier, donc comparez.
Électricité
220 volts, prises européennes. Aucun adaptateur nécessaire.